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    Foire aux questions

    Qu’est ce que la mutilation génitale féminine/Excision (MGF/E)?

    La MGF/E se rapporte à toutes procédures, y compris l’ablation partielle ou totale des parties génitales féminines externes, ou à toute autre plaie des organes génitaux féminins pour des raisons culturelles ou non-médicales.

    Source: UNFPA

    Quels sont les différents types de MGF/E ?

    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a identifié quatre genres :

    Type I : Excision du prépuce, avec ou sans excision d’une partie ou de tout le clitoris.

    Type II : Excision du clitoris avec excision partielle ou totale des petites lèvres.

    Type III: Excision d’une partie ou de toutes les parties génitales externes et rétrécissement de l’orifice vaginal (infibulation). Parfois connue sous le nom de circoncision pharaonique.

    Type IV : Autres interventions telles la ponction, le percement, l’incision et la scarification du tissu entourant l’orifice vaginal, l’excision du vagin, l’introduction de matières nocives ou des herbes à l’intérieur du vagin pour causer un saignement ou pour rétrécir l’ouverture.

    Source: UNFPA

    Quel est le type le plus répandu de MGF/E?

    Les types I et II sont les plus répandus, variant d’un pays à l’autre. Le type III, l’infibulation, représente environ 20 pour cent du total des femmes touchées et se pratique le plus souvent en Somalie, au Soudan du nord et au Djibouti.

    Source: UNFPA

    Différents termes sont utilisés pour décrire les MGF/E. Que désign…

    Incision:
    Désigne l’ablation du clitoris, la coupure du prépuce clitoridien. L’incision est également liée aux incisions du mur vaginal et à l’incision du périnée et de la symphyse.
    Clitoridectomie
    Désigne l’ablation partielle ou totale du clitoris

    Excision:
    Désigne l’ablation du clitoris et l’ablation partielle ou totale des petites lèvres. La quantité de tissu enlevé varie largement d’une communauté à une autre.

    Infibulation:
    Désigne l’ablation du clitoris, l’ablation partielle ou totale des petites lèvres et de la suture des deux grandes lèvres ensemble.

    Circoncision:
    Il s’agit d’une appellation collective utilisée pour décrire un ensemble de pratiques comprenant l’ablation des organes génitaux féminins. La circoncision désigne souvent les opérations classées sous le type I des MGF/E. Ce terme prête parfois à confusion puisqu’il semble assimiler circoncision masculine et MGF/E. Cependant, la seule forme qui pourrait être anatomiquement comparable à la circoncision masculine est la forme au cours de laquelle y a ablation du prépuce clitoridien. Or il est rare que cette forme se produise. Il est souvent argumenté que le terme circoncision dissimule les sérieux effets physiques et psychologiques de l’excision des femmes.

    Mutilation génitale féminine:
    Il s’agit également d’une appellation collective désignant le processus de l’ablation partielle ou totale des parties génitales féminines externes ou la blessure des organes génitaux féminins pour des raisons culturelles ou autres raisons non-médicales. Ce terme est utilisé par un large groupe d’organisations et d’activistes de la santé de la femme et des droits de l’homme. Ce terme indique que cette pratique est considérée comme une mutilation des parties génitales féminines et une violation des droits humains de base des femmes. Depuis 1994, ce terme a été utilisé dans plusieurs documents aux conférences des Nations Unies a été utilisé comme outil politique et de plaidoirie.

    Excision:
    Certaines organisations ont opté pour un terme plus neutre, l’excision. Cette appellation provient du fait que les communautés pratiquant les MGF trouvent souvent le terme « mutilation » humiliant, désignant une certaine méchanceté des parents ou des exciseurs. L’usage d’une terminologie critique pourrait provoquer une réaction négative, décourageant ainsi les communautés pratiquant les MGF/E et augmentant le nombre de filles subissant une MGF/E. A cet effet, il est à noter que le Rapporteur Spécial sur les Pratiques Traditionnelles (ECOSOC, Commission des droits de l’homme) a récemment appelé à plus de délicatesse et de patience au sujet des activités d’éradication de l’excision. Il a prévenu contre les dangers d’appeler ces cultures « démoniaques » sous prétexte de condamner les pratiques nuisant aux femmes et aux filles.

    Source: UNFPA

    Qu’est ce que la désinfibulation ?

    L’infibulation est une contrainte physique pour les rapports sexuels et les accouchements. Pour ce, une femme ayant subi une infibulation doit passer par une dilatation graduelle de l’orifice vaginal avant toute relation sexuelle. Souvent, l’infibulation d’une femme est coupée la nuit du mariage (par le mari ou par un exciseur) pour permettre au mari d’avoir des rapports intimes avec sa femme. De plus, lors de l’accouchement, nombreuses sont les femmes qui doivent, de nouveau, subir une nouvelle coupure, l’orifice vaginal étant trop étroit pour le passage du bébé. Les tentatives de pénétration forcée peuvent causer des ruptures des cicatrices et parfois des déchirures du périnée, une dyspareunie et des vaginismes. La force excessive du pénis lors du premier rapport sexuel peut causer un sévère saignement, un choc et une infection.

    Source: UNFPA

    Qu’est ce que la ré-infibulation?

    Dans certaines communautés, les extrémités de la plaie à vif sont re-suturées après l’accouchement, aboutissant à un petit orifice vaginal. Ce processus est appelé re-infibulation.

    Source: UNFPA

    Quelle est l’origine de cette pratique?

    Les origines de cette pratique sont peu claires. Elles sont attribuées à une date ultérieure à la montée du christianisme et de l’islam. Des traces de MGF/E auraient été retrouvées dans des momies égyptiennes. Des historiens comme Hérodote réclament qu’au cinquième siècle avant J.-C, les phéniciens, les hittites et les éthiopiens pratiquaient la circoncision. Il a été également rapporté que les rites de circoncisions étaient pratiqués dans les zones tropicales d’Afrique, aux Philippines, par certaines tribus en haute Amazonie et en Australie par des femmes de la tribu Arunta. Cette pratique ce produisait également par les premiers Romans et Arabes. Récemment, dans les années 1950, la clitoridectomie était pratiquée en Europe de l’ouest et aux Etats-Unis pour traiter les « maux » chez les femmes tels l’hystérie, l’épilepsie, les troubles mentaux, la masturbation, la nymphomanie, la mélancolie et le lesbianisme. Autrement dit, la pratique de la MGF/E a été pratiquée par différents peuples et sociétés à des époques différentes et sur des continents différents.

    Source: UNFPA

    Qui pratique la MGF/E?

    La MGF/E est généralement pratiquée par les personnes âgées de la communauté (par des femmes de manière générale mais pas exclusive) qui sont désignées spécialement pour cette tâche, ou par des sages-femmes traditionnelles. Ces personnes reçoivent une somme par les membres de la famille de la fille, en espèces ou en nature. Dans certains cas, le personnel médical entreprend l’opération moyennant une somme. Dans certaines populations, la MGF/E serait pratiquée par des praticiens, des barbiers (homme), les membres de sociétés secrètes, des herboristes et parfois par une parente.

    Source: UNFPA

    Quels sont les outils utilisés pour pratiquer la MGF/E ?

    La MGF/E est pratiquée à l’aide de couteaux spéciaux, de ciseaux, de scalpels, de morceaux de verre ou de lames de rasoirs. En général, l’anesthésie et les antiseptiques ne sont pas utilisés sauf si la MGF/E est exécutée par un praticien médical. Dans les communautés pratiquant l’infibulation, les jambes de la fille sont souvent liées pour une période de 10-14 jours, pour permettre au tissu cicatrisant de se former.

    Source: UNFPA

    A quel âge la MGF/E est-elle pratiquée ?

    L’âge auquel la MGF/E est pratiquée est variable. Dans certains cas, la MFG/E est pratiquée à l’âge de petite enfance (à partir d’un âge de deux jours après la naissance). Dans d’autres cas, la pratique se fait pendant l’enfance, au moment du mariage, au cours d’une première grossesse ou après un premier accouchement. L’âge le plus caractéristique est 7-10 ans ou juste avant la puberté, bien que les rapports indiquent la baisse de l’âge en question dans certaines régions.

    Source: UNFPA

    Dans quels pays la MGF/E est-elle pratiquée ?

    La pratique est courante dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et dans quelques pays arabes. La MGF/E est pratiquée dans les pays suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Erythrée, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Guinée-Bissau, le Kenya, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, le Togo et l’Ouganda.

    La MGF/E est également pratiquée par certains groupes ethniques dans nombre de pays asiatiques (Inde, Indonésie, Malaisie, Pakistan), par certains groupe de la Péninsule arabique (Oman, Emirats arabes unis, Yémen) ; en Irak, sur les territoires palestiniens sous occupation et par certaines communautés immigrantes en Europe, en Australie, au Canada et aux Etats-Unis.

    Source: UNFPA

    Pourquoi la MGF/E est-elle pratiquée ?

    Des pratiques c les MGF/E sont ancrées dans les croyances et sont liées à un ensemble de valeurs des types de comportement culturels et sociaux qui déterminent la vie du peuple dans une société. Il existe plusieurs raisons pour la pratique des MGF/E qui pourraient être classées en cinq catégories.

    Causes psycho-sexuelles:
    La MGF/E est effectuée pour contrôler la sexualité de la femme (jugée insatiable si des parties génitales, notamment le clitoris, ne sont pas enelvées). On pense que la MGF/E protège la virginité de la femme avant le mariage et assure sa fidélité après le mariage et/ou accroît le plaisir sexuel masculin.

    Causes sociologiques et culturelles :
    La MGF/E est considérée comme une partie de l’initiation des filles à la féminité et une partie fondamentale de l’héritage/traditions culturelles d’une communauté. Il existe plusieurs mythes sur les parties génitales féminines (e. g. un clitoris intact croîtra pour atteindre la taille d’un pénis ; la MGF/E accroît la fertilité ou promeut la survie de l’enfant, etc.). Ces mythes renforcent cette pratique.

    Causes hygiéniques et inesthétiques:
    Dans certaines communautés, les parties génitales externes de la femme sont considérées sales et laides. Elles sont éliminées sous prétexte d’assurer une hygiène et éliminer cet attrait inesthétique.

    Causes religieuses:
    Bien que la MGF/E n’est approuvée ni par l’islam ni par le christianisme, les présumées prescriptions religieuses (e.g. la mention de la Sunna dans le Coran) sont souvent employées pour justifier cette pratique.

    Facteurs socio-économiques:
    Dans nombreuses communautés, la MGF/E est une condition préalable au mariage. Quant les femmes dépendent en grande partie des hommes, le besoin économique devient un facteur déterminant pour subir cette opération. Parfois, la MGF/E est une condition préalable pour le droit à l’héritage. MGF/E serait également une source majeure de revenue pour les praticiens.

    Source: UNFPA

    Quel est le nombre de femmes et de filles ayant subi une MGF/E?

    Environ 100 à 140 millions de filles et de femmes auraient subi une des formes de mutilation génitale féminine/excision. Au moins trois millions de filles courent le risque de subir cette pratique chaque année.

    Source: UNFPA

    Comment la MGF/E affecte-t-elle la santé de la femme ?

    L’impact de la MGF/E dépend du type entrepris, de l’expertise de l’exciseur, des conditions hygiéniques dans lesquelles la MGF/E est effectuée, le degré de résistance et les conditions générales de santé de la fille/femme subissant l’opération. Des complications pourraient se produire dans tous les types de la MGF/E, mais accompagnent le plus souvent l’infibulation.

    La MGF/E provoque des conséquences immédiates et à long terme affectant la santé de la femme.

    Complications immédiates:
    Ces complications comprennent douleur aiguë, choc, hémorragie, tétanos ou infection, rétention d’urine, ulcération de la zone génitale et blessure des tissus adjacents, infection de la plaie, infection urinaire, fièvre et septicémie. L’ampleur de l’hémorragie et de l’infection peuvent causer la mort.

    Conséquences à long terme:
    Ces conséquences comprennent anémie, formation de kystes et d’abcès, formation de cicatrice chéloïdienne, dégât de l’urètre causant une inconsistance urinaire, dyspareunie (rapports sexuels douloureux) et dysfonctionnement sexuel, hypersensibilité des parties génitales. L’infibulation pourrait causer une formation aigue de cicatrices, des difficulté pour uriner, des troubles menstruels, une infection récurrente de la vessie et de l’appareil urinaire, des fistules, un accouchement prolongé et entravé (causant parfois la mort du fœtus et des fistules vesico-vaginale et/ou fistules vesico-rectale et infertilité (en conséquent des infections mentionnées). Il est parfois nécessaire d’éliminer le tissu cicatrisant pour faciliter le rapport sexuel et/ou l’accouchement. Une occlusion presque totale du vagin pourrait se produire, résultant de l’accumulation du flot menstruel au vagin et à l’utérus. Les risques d’hémorragie et d’infection augmentent considérablement lors de l’accouchement.

    Source: UNFPA

    Existe-t-il un lien entre les MGF/E et le risque d’infection du VIH/…

    Suite à la perte de sang accompagnée par un usage fréquent d’un même instrument lors de plusieurs opérations, le risque de transmission du VIH/SIDA est accru par cette pratique. Suite au dégât des organes sexuels féminins, le rapport sexuel peut causer des lacérations des tissus augmentant considérablement les risques de transmission. Les mêmes risques se posent lors de l’accouchement et la perte de sang qui en suit.

    Source: UNFPA

    Quels sont les effets psychologiques de la MGF/E?

    La mutilation génitale/excision pourrait laisser des traces durables sur la vie et sur l’esprit de la femme qui a subi cette pratique. Le stress psychologique pourrait engendrer des troubles de comportement chez l’enfant, étroitement lié à un manque de confiance des prestataires de soins. Sur le long terme, les femmes pourraient souffrir d’anxiété, de dépression et de frigidité. Le dysfonctionnement sexuel pourrait être la cause de conflits conjugaux et d’éventuels cas de divorce.

    Source: UNFPA

    La MGF/E est-elle prescrite par certaines religions ?

    Non, la pratique de la MGF/E n’est prescrite ni par l’islam ni par la Bible. En effet, cette pratique est antérieure à l’Islam et nombreux sont les leaders religieux qui l’ont dénoncée. Cette pratique se produit chez les musulmans, les chrétiens, les juifs éthiopiens, les coptes ainsi que par les adeptes de certaines religions traditionnelles en Afrique. Aussi la MGF/E est-elle une pratique plus culturelle que religieuse.

    Source: UNFPA

    La MGF/E serait-elle tolérée si elle est pratiquée par des professi…

    Non, la MGF/E ne devrait être pratiquée sous aucune forme par les professionnels de santé et ne devrait se produire nulle part – y compris les hôpitaux ou tout autre établissement. Une mutilation inutile au corps ne peut être tolérée par les prestataires de santé. La MGF/E nuit à la santé des femmes et des filles et viole leurs droits humains fondamentaux. La médicalisation du processus n’élimine point le mal, au contraire, il assure la continuité de la pratique en faisant semblant de le légaliser. Les praticiens de santé doivent fournir tout le soin et l’aide nécessaire en cas de complications émanant de la MGF/E.

    Source: UNFPA

    Faisant partie d’une tradition culturelle, la MGF/E peut-elle être …

    Oui, la culture et les traditions jouent le rôle de cadre pour le bien-être humain ; les arguments culturels ne peuvent permettre de tolérer la violence contre les personnes, hommes et femmes. Qui plus est, la culture n’est pas statique : elle change et s’adapte continuellement. Cependant, les activités d’élimination de la MGF/E doivent être développées et mises en œuvres de manière sensible au fond culturel et social des communautés qui les pratiquent. Le comportement est susceptible de changer quand les gens se rendent compte des dangers émanant de certaines pratiques néfastes sans renoncer à des aspects significatifs de leur culture.

    Source: UNFPA

    Dans quels pays la MGF/E est-elle bannie par la loi ?

    Afrique:
    Le Bénin, le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Egypte (Décret ministériel), le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Niger, le Nigéria (Etats multiples), le Sénégal, la Tanzanie, le Togo. Au Soudan, seule la forme la plus aiguë de la MGF/E est bannie par la loi.

    Autres:
    L’Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, La Nouvelle-Zélande, la Norvège, l’Espagne, la Suède, le Royaume Uni, les Etats-Unis (loi fédérale et lois spécifiques d’Etat).

    Les peines variant d’un minimum de six mois jusqu’à un maximum de prison à vie. Plusieurs pays condamnent à une contravention en espèce dans le cadre de la pénalité. A partir de juin 2000, des poursuites en justice ou des arrestations ont eu lieu au Burkina Faso, en Egypte, au Ghana, en France et au Sénégal. La Belgique, le Bénin, le Nigéria et l’Ouganda proposent des lois pour interdire la pratique des MGF/E.

    En septembre 2001, le Parlement européen a adopté la résolution sur la Mutilation génitale féminine. La résolution appelle les Etats membres de l’Union européenne à poursuivre, protéger et punir tout résident ayant commis un crime de MGF, même perpétré en dehors des frontières (« extraterritorial ») et invite la Commission et le Conseil à entreprendre les mesures nécessaires pour émettre les permit de résidence et la protection aux victimes de cette pratique. De même, la résolution appelle les Etats membres à reconnaître le droit d’asile pour les femmes et les filles courant le risque d’une MGF/E.

    Source: UNFPA

    Quelle est la terminologie employée par les personnes pratiquant la M…

    Pratiquée dans différents pays et par différents groupes ethniques, la MGF/E est désignée par différentes appellations décrivant les différentes formes :

    Sunna: Sunna signifie « précepte » ou « tradition » en arabe et désigne un éventail de pratiques suivant les prescriptions de l’islam. Ce terme est utilisé dans différentes communautés pour désigner les différents types de MGF/E, allant des incisions du clitoris jusqu’aux formes intermédiaires. Empruntant le terme « sunna » cité dans le Coran, la MGF/E trouve une justification, comme étant une obligation religieuse.

    Source: UNFPA